1– L’examen échographique au cours de la grossesse
Au cours de la grossesse, 3 échographies de dépistage anténatal vous seront proposées en cas d’évolution normale : au premier, au deuxième et au troisième trimestre de la grossesse (11–13, 22–24, 32–34 semaines d’aménorrhée). L’échographie permet d’obtenir certaines informations qu’aucun autre examen ne peut fournir : par exemple l’âge exact de la grossesse, le nombre de fœtus, la mesure de la clarté nucale (impérativement entre 11 et 13 semaines d’absence de règles pour être interprétable ; participant au dépistage de la trisomie 21), la morphologie de l’enfant, sa croissance, la localisation du placenta. Ces examens sont recommandés mais ne sont pas obligatoires et il vous est possible de signaler au médecin que vous ne souhaitez pas que soit effectuée une recherche de malformation fœtale.
L’échographie est réalisée à l’aide d’une sonde qui est appliquée sur la région abdominale et pelvienne. Le passage des ultrasons se fait à l’aide d’un gel que l’on applique sur le ventre de la patiente. Dans certaines situations, il est proposé à la patiente d’améliorer la qualité de l’analyse échographique à l’aide d’une sonde endovaginale recouverte d’une protection à usage unique. Cet examen endocavitaire est indolore et inoffensif pour la patiente et le fœtus.
Il n’est pas nécessaire de venir à jeun. Lors de l’échographie du 1er trimestre et dans certains cas pour les suivantes, il peut être demandé d’avoir la vessie pleine au moment de l’examen. Evitez d’appliquer une crème anti-vergetures dans les jours qui précédent l’examen.
Des photos peuvent être prises au cours de l’examen mais la meilleure analyse des images se fait “en temps réel” au cours même de l’échographie et non après.
Le Doppler permet de mesurer la vitesse du flux sanguin dans certains vaisseaux du fœtus ou du placenta.
L’échographie permet de mettre en évidence certaines malformations éventuelles du fœtus. L’échographie 3D n’est pas une nécessité pour le diagnostic des anomalies. Malgré les améliorations techniques, l’échographie n’est pas parfaite et il peut se produire qu’une anomalie pourtant bien présente ne soit pas détectée par l’examen.
À l’inverse, certains aspects observés à l’échographie peuvent faire évoquer à tort une malformation du fœtus. Si un doute survenait au cours de l’examen, d’autres examens complémentaires (comme une amniocentèse ou des prélèvements de sang par exemple) et des examens de contrôle vous seraient proposés selon la situation. Dans ce cas, l’échographie peut être une source d’anxiété pour les futurs parents.
Échographie du 1er trimestre
L’échographie du 1er trimestre est réalisée entre 11 et 14 semaines d’aménorrhée (SA)
Le terme idéal pour réaliser cette échographie est entre 12 et 13SA.
L’objectif de cette échographie est de
- Vérifier la localisation de la grossesse dans la cavité utérine
- Vérifier le nombre de fœtus (grossesse unique, gémellaire ou multiple)
- Vérifier la vitalité et la mobilité fœtale (enregistrement de l’activité fœtale, mouvements spontanés)
- Mesurer la taille de l’embryon et ainsi vérifier et confirmer la date de début de grossesse.
- Vérifier l’absence d’anomalie morphologique détectable au 1er trimestre
- Mesurer la clarté nucale fœtale (évaluation du risque d’anomalie chromosomique, malformation cardiaque sévère).
Cette mesure de la clarté nucale permet de réaliser le dépistage combiné du 1er trimestre.
Cette analyse échographique est réalisée par voie abdominale et parfois, la sonde endovaginale permet d’améliorer l’étude de certaines structures fœtales
Échographie du 2ème trimestre
L’échographie du 2ème trimestre est réalisée entre 21 et 24 SA
Le terme idéal pour réaliser cette échographie morphologique est 22 SA
L’objectif de cette échographie est de
- Vérifier le bien être fœtal (mouvements actifs fœtaux, activité cardiaque)
- Vérifier la croissance du fœtus et son développement avec une estimation du poids fœtal
- Réaliser un bilan morphologique fœtal systématisé dans les limites des conditions techniques (certaines anomalies morphologiques ne peuvent pas être visible en échographie)
- Vérifier la localisation du placenta et la quantité de liquide amniotique.
Échographie du 3ème trimestre
L’échographie du 3ème trimestre est réalisée entre 31 et 34 SA
Le terme idéal pour réaliser cette échographie est 32 SA
L’objectif de cette échographie est de
- Déterminer la position fœtale dans la cavité utérine
- Vérifier le bien être fœtal (mouvements actifs fœtaux, activité cardiaque)
- Vérifier la croissance du fœtus et son développement avec une estimation du poids fœtal
- Réaliser un bilan morphologique fœtal systématisé dans les limites des conditions techniques (certaines anomalies morphologiques ne peuvent pas être visible en échographie)
- Vérifier la localisation du placenta et la quantité de liquide amniotique.
Échographie en cas de grossesses multiples
La grossesse gémellaire est la situation la plus fréquente dans le cadre des grossesses multiples. L’échographie du premier trimestre est fondamentale car elle permet de déterminer le type de grossesse gémellaire (monochoriale ou bichoriale).
Dans le cadre des grossesses multiples, l’échographie réalise les mêmes objectifs que pour les grossesses uniques.
Le rythme de surveillance échographique est variable en fonction du type de grossesse gémellaire :
- Tous les 15 jours en cas de grossesse gémellaire monochoriale
- Tous les mois en cas de grossesse gémellaire bichoriale
- Le rythme de surveillance est parfois adapté en fonction de la situation et de l’évolution de la grossesse.
Echographie focalisée
Selon le comité technique d’échographie de dépistage, les échographies “focalisées” sont réalisées pour des indications précises, en plus des échographies de dépistage ou de diagnostic et n’ont pas les mêmes objectifs. Il s’agit d’examens portant sur certains points spécifiques, par exemple la surveillance de la quantité́ de liquide amniotique en fin de grossesse, l’évaluation du “bien être” fœtal dans le cadre de la surveillance d’un retard de croissance intra-utérin (Estimation du poids fœtal, Doppler fœtal et maternel), l’examen échographique du col utérin.
Echographie 3D-4D
Cette technologie consiste en une reconstruction volumique (3D) d’une partie du foetus. L’analyse 3D peut intégrer le mouvement ce qui correspond à l’acquisition 4D. Cet examen peut être réalisé à la demande de la patiente mais sa faisabilité va dépendre de la position du foetus et de la quantité de liquide amniotique.
L’analyse échographique volumique peut avoir un intérêt particulier en cas d’anomalie fœtale.
2– Les échographies gynécologiques ou échographies pelviennes
Généralités
Ces échographies permettent, en dehors de la grossesse, d’explorer l’appareil génital en analysant l’utérus et ovaires.
L’examen peut être réalisé par voie abdominale ou par voie vaginale.
Le plus souvent la voie vaginale seule, permet d’améliorer la qualité de l’analyse de l’ensemble des organes génitaux internes.
L’examen échographique par voie vaginal est contre indiqué si la patiente est vierge ou mineure. Dans cette situation, l’échographie sera réalisée par voie abdominale uniquement (vessie pleine)
L’échographie par voie endovaginale est indolore et réalisée en position gynécologique dans le respect de l’intimité de la patiente (application d’une protection, drap d’examen).
Cette technique permet d’obtenir des images de meilleures qualités que par voie abdominale.
Parfois, l’échographie gynécologique est programmée à une période précise du cycle en fonction des informations recherchées par votre médecin, gynécologue.
Monitorage folliculaire
L’échographie dans le cadre de la procréation médicalement assisté (PMA) comporte deux étapes : Examen initial réalisé en général en début du cycle (3ème et 5ème jour du cycle) et la surveillance échographique des ovaires et de l’utérus sous traitements inducteurs de l’ovulation (stimulation ovarienne).
Cette surveillance permet d’ajuster la dose et la durée du traitement prescrit par votre gynécologue, de façon précise (toutes les 24 ou 48 heures).
L’échographie gynécologique, dans le cadre de la PMA, permet de compter et mesurer les follicules mais aussi d’évaluer l’épaisseur de l’endomètre, et d’étudier la vascularisation de utérus. Elle est complétée, le plus souvent par des dosages d’hormones dans le sang.